BROCARD Philippe (1958)
L’âge aidant (né en 1958), j’ai abordé, depuis quelques courtes années, la poésie, et d’autres arts, tout naturellement, comme s’ils vivaient en moi, cachés, en attendant une aube propice.
J’habite dans un petit village, Thonnance-les-Moulins (Haute-Marne), qui me donne le calme nécessaire à la création. Ma femme est ma première lectrice, attentive à mes conceptions. Son œil averti est souvent de bon conseil.
Autodidacte, je suis un poète amateur et revendique ce titre prestigieux. La photographie est ma seconde passion. Pas de style préférentiel ! La vision, le ressenti sont prioritaires, une image, un instant de vie… J’envisage quelques expositions qui réuniront les mots et les images : « Poésimages », des poésies et des photos…
Je suis également en amateur comédien et metteur en scène pour le théâtre.
En réponse à un questionnaire sur les raisons d’écrire, Saint-John Perse déclare : « À la question toujours posée : « Pourquoi écrivez-vous ? », la réponse du poète sera toujours la plus brève : « Pour mieux vivre. » »
J’y vois le résumé parfait de l’idée essentielle par laquelle j’aborde ma poésie.
Devons-nous être un grand littéraire pour écrire ? Certes non ! Car il ne resterait que peu d’œuvres sur le marché.
Ecrire une poésie, c’est déjà ouvrir un dialogue avec soi-même. Qui d’autre pourrait mieux comprendre ce que le poète veut mettre en avant ? Il invente par ses mots, par son regard nouveau, le monde qui l’entoure. S’ouvre alors l’infini rêve. Sur la page, l’inconnu se nomme et nous plonge vers d’étranges sensations.
La poésie n’est pas un bien que l’on garde jalousement. Une fois l’œuvre finie et publiée, elle appartient à celui qui va en prendre possession par une lecture personnelle. Elle deviendra alors une idée véhiculée dans les différents esprits et sous différentes formes. Le lecteur peut se laisser entraîner par les mots, par les images qui en ressortent, pour accepter une autre vision de la vie. Une poésie ne s’explique pas, elle se ressent.