La devise de notre association est : « la Haute-Marne est une terre d’écriture et nous en sommes l’AHME. »
Mais sait-on que la Haute-Marne est aussi une « terre d’éditeurs » ? Trois éditeurs nationaux en sont en effet originaires ce qui montre la grande contribution de ce département au patrimoine littéraire.
Jules Ernest FLAMMARION ( 1846 – 1936)
Jules Ernest Flammarion nait à Montigny-le-Roi où ses parents, Jules et Françoise, tiennent un commerce de mercerie. La famille compte déjà deux enfants : Céline Berthe née le 16 octobre 1844 autrice d’un récit en partie auto-biographique, Histoire vraie de trois Enfants courageux, le récit d’une famille, les Montigny, ruinée et dont le père va chercher du travail à Paris. Sa renommée est eclipsée par celle de ses deux frères, Jules Ernest et Camille (né en 1842) le célèbre astronome.
Jules Ernest trouve une place à Paris, à la librairie Didier dirigée par Charles Marpon. En 1875 les deux hommes s’associent et s’installent rue Racine. Le succès est immédiat grâce au livre Astronomie populaire (1875) de Camille Flammarion. Le catalogue se diversifie ensuite mais en gardant une prédilection pour la vulgarisation scientifique et les sciences humaines.
À la mort de Charles Marpon en 1890, Ernest Flammarion en devient le seul propriétaire. Il meurt le 21 janvier 1936 à Paris et est enterré au ciimetière du Montparnasse. La maisson d’édition reste dans la famille, dirigée par ses fils puis ses petits-fils, jusqu’en 2000. En 2012, elle est revendue au groupe Gallimard.
François Alexandre HATIER ( 1856 – 1927 )
Il nait le 10 juillet 1856 à Ambonville. Mais c’est à Paris qu’il connait une ascension fulgurante. Il commence comme courtier dans la grande librairie Pigoreau et monte tous les échelons jusqu’à la racheter en 1900.
Après avoir sorti des livres de prix, la maison d’édition se spécialise dans les ouvrges scolaires : d’abord pour l’école primaire avec ses Leçons de Choses ; puis pour tous les niveaux. Hatier édite le premier Bescherelle puis en 1910 L’Histoire de la Littérature française suivie rapidement par les outils pédagogiques incontournables, les Classiques pour Tous.
À sa mort en 1927, la maison d’édition est dirigée par sa fille Blanche puis par ses petits-fils. En 1996, elle intègre le groupe Hachette Livre.
Albin MICHEL ( 1873 – 1940 )
Albin Jules MICHEL nait le 29 juillet 1873 à Bourmont où son père s’est installé dix ans plus tôt comme médecin. Il est apparenté de loin à Louise Michel. Moins passionné par les études que ses frères, il n’obtient pas le baccalauréat. Par amitié pour son père, Ernest Flammarion le prend comme commis de boutique en 1890, à Paris. Ambitieux, il dépose en 1900 les statuts de sa propre maison d’édition.
Innovant et possédant le sens de la publicité, il devient rapidement un grand de l’édition.
1902 : grand succès de L’Arriviste de Félicien Champsaur avec qui Albin Michel s’est associé
1905 : prix Fémina avec Jean-Christophe de Romain Rolland.
Lancement d’une collection à bas prix, anc^tre du livre de poche : grand succès.
Dès 1908 : sorties à gros tirages avec L’Enfer d’Henri Barbusse, vendu à plus de deux-cent-mille exemplaires.
1912 : Albin Michel lance un hebdomdaire destiné à la jeunesse, Le Bon Point amusant avec la premier numéro gratuit. Il devient l’un des journaux les plus pôpulaires d’avant-guerre.
1916 : prix Goncourt avec La Flamme au Point d’Hnry Malherbe.
1919 : Grand Prix du roman de l’Académie française avec L’Atlantide de Pierre Benoit, vendu à plus de six-cent-cinquante-mille exemplaires sans compter de nombreuses adaptations au cinéma.
Autre gros succès : Je sais cuisiner de Ginette Mathiot, vendu à cinq millions d’exemplaires.
Devenu le quatrième groupe français d’édition, l’héritage d’Albin Michel est dans les mains de son petit-fils Francis Esménard.
Albin Michel
Les usines des éditions Albin Michel
Ernest Flammarion à son bureau
