Geneviève LAMONTRE ( née en 1931)

Sommaire :

 I –  Lieux haut-marnais associés

II –  Biographie

III – Toujours s’engager et s’instruire

IV – Un couple fusionnel et épanouissant avec Pierre Lamontre

V – Son œuvre

I – Lieux haut-marnais associés

Buxières-les-Villiers et Juzennecourt : lieux de son enfance.

Montsaon : où se trouve la ferme de Pierre Lamontre

Chaumont : lieux de retraite et d’engagements multiples.

II – Biographie

      Geneviève raconte son enfance dans l’ouvrage collectif de l’AHME : Dix Enfances d’Écrivaines en Champagne-Ardenne ; son apprentissage dans Tu as du Prix à mes yeux. La ruralité qu’elle a connue dans son enfance est présentée dans Brassées de Souvenirs.

1931 (3 juin) : naissance dans le Pas-de-Calais de Genviève Delerue (Lamontre est son nom d’épouse.) Ses grands-parents étaient l’un industriel à Roubaix, l’autre notaire dans le Pas-de-Calais. Mais son père souffrant d’un très gros handicap visuel, elle ne connait pas la vie bourgeoise et confortable de ses aïeux.

1934 : son père loue une ferme près de Chaumont, à Buxières-les-Villiers. Geneviève arrive donc en Haute-Marne à dix-huit mois où la famille vit modestement de ce qu’elle produit, quasiment en autarcie. En 1936, notamment, les déboires financiers s’accumulent. Néanmoins, Geneviève parle d’une enfance heureuse entre ses parents, ses frères, sœurs (la famille compte cinq enfants), sa tante Béatrix et leurs amis, beaucoup d’amour et le soutien de la pratique religieuse.

1941 : déménagement dans une autre ferme, plus grande à Juzennecourt. La vie est néanmoins difficile avec les restrictions dues à la guerre. Peu de jeux et beaucoup d’aide aux travaux de la ferme.

1943 : Geneviève, très croyante, fête sa communion solennelle avec juste sa famille sur place.

              Au début de l’été, à treize ans, Geneviève commence son apprentissage. Elle était reçue au concours des bourses et aurait dû aller au lycée (dès la sixième à l’époque) mais c’est la guerre et les transports entre Juzennecourt et Chaumont sont compliqués. Une dérogation accordée aux enfants d’agriculteurs pour produire de la nourriture, lui permet de commencer à travailler officiellement à la ferme sous la direction de sa mère.

III – Toujours s’instruire et s’engager

         Geneviève Lamontre est une figure incontournable de la vie chaumontaise : culture, religion, vie sociale et associative… Elle est une femme d’engagement et de conviction.

   Geneviève n’arrête jamais de s’instruire par tous les moyens : l’importante bibliothèque familiale, puis la paroissiale, des stages grâce à la JACF (jeunesse agricole catholique féminine), cours du soir. Elle parcourt des kilomètres en vélo pour s’instruire et se former. Sa carrière professionnelle évolue selon sa vie familiale et en gardant son métier d’agricultrice. Elle travaille à l’hôpital, apprend la comptabilité, gère une ferme avec son mari tout s’occupant de leurs six enfants.

     Geneviève prend de multiples responsabilités dans le monde rural notamment mais aussi l’église, le syndicat d’initiative… À la retraite, elle reste encore très active au sein de l’association des aînés chaumontais et brottais et de l’AHME dont elle a été une active secrétaire et trésorière. C’est elle, notamment qui rédige les nouveaux statuts de l’association lorsqu’elle change de nom en Préfecture pour accueillir officiellement les écrivains d’autres départements. (L’Association des écrivains de Haute-Marne devient donc : l’Association haut-marnaise des écrivains.)

IV – Un couple fusionnel et épanouissant avec Pierre Lamontre

En 1957 Geneviève épouse Pierre Lamontre, agriculteur de Montsaon né en 1923. Il est comme elle, un catholique fervent (et très ouvert) et engagé dans de multiples associations : J.A.C (Jeunesse Agricole Catholique), CDJA (centre départemental des jeunes agriculteurs), A.F.R (Associations familiales rurales), Association de parents d’élèves de l’école publique, représentant des parents d’élèves au.x conseils de classes, Foyer Hautefeuille (président de l’association de gestion), Groupement agricole du bétail et Groupama (conseil d’administration puis conseil de surveillance et contrôleur des comptes), office des ainés. Il est  : délégué départemental Fondation Follereau de 1983 à sa mort.

     Huit enfants naissent de cette union épanouie. Tout au long de sa vie et de sa carrière, Geneviève a pu compter sur le soutien indéfectible de son mari. Pierre Lamontre décède en 2020. En pleine période de confinement dû au Covid, ses obèques se sont déroulées dans la plus stricte intimité.

      Un témoignage (à la mort de Pierre) :

      « J’ai rencontré Pierre Lamontre par l’intermédiaire de son épouse Geneviève, membre de l’Association haut-marnaise d’écrivains. Il n’était pas difficile de devenir amie avec eux, tant ils étaient accueillants.

     Ce qui m’a d’emblée frappé, c’est l’image d’une famille unie et d’un couple fusionnel où chacun soutenait et encourageait l’autre et le tirait vers le meilleur de lui-même.

     Chrétiens croyants et pratiquants très ouverts, toujours prêts à aider les autres et tolérants, vivant au quotidien les commandements de l’église et toujours dans le respect de l’autre.

     La mort de Pierre est une perte qui laisse un vide profond. À son épouse, ses enfants et toute sa famille, je présente mes plus sincères et profondes condoléances.

 (Annie Massy, Présidente de l’Association haut-marnaise d’écrivains)

     Photo ci-contre : Pierre et Geneviève à l’assemblée générale de l’AHME en 2018.

V – Son œuvre

     Parallèlement à ses multiples activités, Geneviève Lamontre a toujours eu la fibre écrivaine. Elle s’y adonne avec passion à la retraite. Elle tire son inspiration de son expérience personnelle. En racontant celle-ci, elle fait revivre la vie rurale des années 1930 à 1950, avant la révolution mécanique en agriculture. Elle en montre le côté traditionnel de façon toujours positive.

     Elle s’intéresse aussi au patrimoine architectural, mettant en valeur des éléments souvent négligés injustement : tourelles et pierres gravées de Chaumont, croix de chemin et calvaires… Ces livres sont agrémentés de photos, son autre passion.Autre source d’inspiration : l’histoire du peuple.

      Son style est réaliste avec des descriptions précises. Elle est toujours à la recherche du mot juste, préférant le témoignage sincère (ce qu’elle appelle « vérité ») à l’imagination.

     Ses livres constituent donc une source sociologique aussi agréable à lire que méritant d’être conservée et mieux connue.

      Liste d’œuvres :

La Basilique Saint-Jean-Baptiste de Chaumont (guide)

Tourelles, Lucarnes et Pierres Gravées de Chaumont (auto édition)

Dis Mamie, c’était comment Chaumont avant ? (inédit)

Les Maladreries en Haute-Marne du 13e au 17e siècles (inédit)

Une Enfance rurale dans le Bassigny (inédit)

Les Croix en Pays chaumontais (auto édition)

Brassées de Souvenirs (Édition Liralest)

 

Avec Annie MASSY : Dis Mamie, c’est quoi la guerre ?

Avec le Docteur Ronot : Les Fondeurs du Bassigny (participation aux recherches aux archives départementales de Haute-Marne et photos)

Participation aux ouvrages collectifs de l’AHME : Dix Enfances d’Écrivaines en Champagne-Ardenne et Tu as du Prix à mes Yeux.

     Le livre Tourelles et Pierres gravées est richement illustré haumontaisde phtographies de Geneviève Lamontre comme le montre cette double page. Il en est de même pour le livre sur Les croix en Pays Chaumontais