Résumé :

   Les Forges de Froncles sont nées au XVIIIème siècle de l’esprit d’entreprendre avec les risques qu’il suppose. Risques d’hier, risques d’aujourd’hui, ballottées par les événements qui agitent notre pays durant ce XXème siècle, elles vont affronter les guerres, les crises économiques et sociales, mais aussi progresser en périodes de paix. De faillites en reprises, d’évolutions techniques en révoltes ouvrières, elles tracent leur chemin évoluant au gré des propriétaires et en correspondance avec les différentes époques. Modernisées à l’issue de la Première Guerre Mondiale, elles sont reprises en 1927 par la Société des Automobiles Citroën qui les spécialise dans la tôle pour carrosserie. Elles participent ainsi à l’habillage des automobiles les plus prestigieuses de la firme aux chevrons dont la Traction et la 2 CV. Après la Deuxième Guerre Mondiale, l’abandon du laminage à chaud et l’instauration du laminage à froid leur font connaître, entre 1954 et 1981, leurs meilleures années dont profite leur bassin d’emploi. Dans le courant des années 1960, leur fabrication s’étend à celle des pièces automobiles. Le développement de l’entreprise et des villages est continu, favorable aux projets d’avenir. Les années difficiles surviennent à la suite des crises énergétiques et industrielles de la fin des années 1970. En 1981 elles se séparent de Citroën. Dix ans plus tard elles abandonnent définitivement la tôle, leur fabrication historique. Reste la ressource d’entrer dans le marché européen des pièces automobiles spéciales en frappe à froid. Long apprentissage pour les hommes de la forge sortis du giron de Citroën, livrés à la concurrence, aux lendemains incertains.

Références :

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