CARDOT Monique (1943)

     Je suis née à Saint-Dizier le 14 avril 1943.
   Mon père jusqu’à la fin de la guerre travaillait à la Société d’électrification Meuse et Marne à Saint-Dizier. Il est entré ensuite comme ouvrier aux Forges de Froncles.
   J’ai quitté l´école à quatorze ans. Sans autre perspective, je suis devenue ouvrière à la chaîne dans un atelier de confection à Froncles.
   Je me marie et je rentre comme employée aux Forges de Froncles où travaillent déjà mon mari et nos parents respectifs. J’en sors huit ans après pour élever mes deux filles avant que la troisième ne vienne les rejoindre.
   J’ai trente-neuf ans lorsque les choix professionnels de mon mari amènent ma famille à quitter Froncles pour rejoindre Saint-Etienne.
   Malgré les occupations familiales et la vie citadine, intellectuellement, je m’ennuie. J’entreprends des cours par correspondance et obtiens un diplôme de comptabilité sans aucune intention de prendre cette voie qui ne me correspond pas. Je deviens libraire sans aucune formation dans ce domaine, je fais mon apprentissage sur le tas. Dur métier mais ce que j’apprends compensera une partie de mes frustrations antérieures.
   Six ans après, la mutation de mon mari nous amène cette fois à Paris.
   En même temps que mes enfants, je m’initie à l´informatique.

   Les bouleversements économiques que connaît mon village d’origine me donnent l’idée de me lancer dans l’écriture. J’écris deux ouvrages qui retracent l’histoire de la forge de Froncles associée à celle du village de Froncles, l’une et l’autre indissociables :
la forge de Froncles dans l’Histoire (Page facebook : https://www.facebook.com/La-forge-de-Froncles-dans-lHistoire-184256401599311/?fref=ts)
– tome 1 : XVIII-XIXèmes siècles
– tome 2 : XXème siècle

L’Idée de Soi (Prix de l´AHME 2017) (Page facebook : https://www.facebook.com/Luluevalilou/)

Adresse internet du site de l’auteur : http://www.livres-moniquecardot.com

Je pense qu’il faut :

1/ d’abord trouver de la satisfaction dans la lecture de telle sorte qu’on ait envie d’écrire soi-même. Pour y parvenir cette envie doit se transformer en pulsion irrésistible pour qu’un jour elle devienne une réalité quelle que soit la forme.

2/ posséder quelque don naturel de rédaction, lequel ne dépend qu’en partie de ce que l’on a acquis ; l’art de l’écriture comme l’art de la peinture, doit donner matière à la création personnelle. En dehors de ce qu’elle veut signifier, du sujet précis qui la motive, elle ne peut avoir de véritable intérêt, de vraie valeur qu’à travers la puissance ou l’originalité de notre potentiel individuel. C’est certes une construction mais aussi et peut-être surtout un moyen d’expression et de communication sans pareil.

La mémoire des forges : article paru dans la JHM, Mag du dimanche

 Mes œuvres : de la mémoire des forges de Froncles à celle des cités ouvrières

   En 1990, me parvient l’annonce de l’arrêt de la fabrication historique de la tôle aux Forges de Froncles (Haute-Marne). Comme les Fronclois, je ressens cela comme une amputation.
   Je me dis qu’on ne peut en rester là, que si rien n’est écrit sur cette histoire qui date du 18ème siècle, elle sera oubliée.
   Je fais un retour aux sources avec l’exploration des archives relatives à cette forge et l’interview des anciens forgerons. J’entreprends la rédaction d’un ouvrage monographique sur l’histoire de la forge intitulé La forge de Froncles dans l’Histoire, XVIIIème-XIXème siècles suivi d’un second volume sur Le XXe siècle.

   L’IDÉE DE SOI qui vient d’obtenir le prix 2017 de l’auto-édition attribué par l’AHME, est le troisième ouvrage de l’auteur, d’un tout autre genre que les deux premiers parus en 2010 et 2013 consacrés à la monographie de la forge et du village de Froncles. Mais il leur est lié dans la mesure où la vie et l’histoire de la forge sont aussi celles des gens qui en dépendaient au sein du village et des cités ouvrières.
   Ce récit romancé retrace le chemin d’une enfant confrontée au néant social, et qui n’a comme déterminants que son envie d’être et comme moyens d’y parvenir les hasards de la vie.
   L’histoire se structure autour de la douloureuse relation mère-fille qui lui donne une intense et émouvante profondeur dans le contexte ouvrier des années 1950-1960.

   On peut trouver mes livres dans des librairies haut-marnaises : Froncles, Chaumont, Joinville, Bologne.