Les mémoires d’Agrippa

Résumé :

        Cette trilogie se situe dans le haut empire latin, (les décennies avant notre ère et jusque la naissance de Néron, quelques années après.) Elle raconte le parcours exceptionnel de Marcus Vipsanius Agrippa et de ses enfants. Fils d’esclave affranchi et enrichi par les guerres civiles de la fin de la République romaine, il fut élevé avec le futur Auguste dont il resta toute sa vie l’ami fidèle et le plus sûr soutien, jusqu’à devenir co-régent de l’empire. Il fut le plus grand général de son temps mais aussi un bienfaiteur (« évergète ») de Rome, idolâtré par le peuple et l’armée. On lui doit aussi… la descendance d’Auguste, les Julio-claudiens !

         Tous les faits relatés sont rigoureusement vrais, attestés par des thèses, des articles universitaires et des fouilles archéologiques. Le travail de l’écrivaine a consisté à relier des éléments officiels mais disparates, par des liaisons cohérentes avec l’Histoire. Elle a voulu aussi donner une âme et du cœur aux personnages en n’hésitant pas à les décrire dans leur environnement et leur attribuer des sentiments.

          Chaque récit peut se lire indépendamment des autres mais tous sont construits selon la même structure. L’autrice, Annie Massy, ne voulait surtout pas écrire un roman historique comme au dix-neuvième siècle avec des longues descriptions et le point de vue omniscient d’un écrivain qui sait tout de ses personnages, leur passé, leurs pensées, leur futur… Les récits font donc alterner un double point de vue, d’un chapitre à l’autre. Le lecteur de ce fait, en sait toujours plus que les personnages mais sans nuire au suspens.

    Si le sujet est antique, le style lui, est résolument contemporain avec l’emploi du présent de narration et de nombreux dialogues qui remplacent de longues descriptions. Ces trois livres se lisent donc facilement et sont tout aussi distrayants qu’instructifs.

     Pour tous publics : adultes et adolescents, dès la troisième de collège pour le Tome I (et même recommandé pour les latinistes !) et le lycée pour les deux autres. Pour ceux qui ne sont pas habitués aux termes de l’époque romaine, un glossaire en fin d’ouvrage explique ces mots.

À noter : dès le tome I, Annie Massy adopte l’orthographe réformée ce qui (pour l’anecdote amusante) a provoqué quelques discussions enflammées avec l’imprimeur !

Tome I : De l’Esclavage à l’Empire

       Ce livre a reçu le Prix de l’AHME 2016  

      Ce premier tome de la vie extraordinaire d’Agrippa, relate son enfance et sa montée au pouvoir suprême. Il commence avec un retour sur le parcours lui-aussi exceptionnel, de son père qui réussit à se libérer de l’esclavage et faire fortune.

      Mais Agrippa n’a pas que des amis à Rome et notamment, il s’est opposé à Marcellus, neveu d’Auguste, époux de sa fille unique et qui entend bien être son seul successeur. C’est ainsi que le brillant général se retrouve exilé sur l’ile de Lesbos où il prépare la guerre en Syrie. Là, il aurait écrit ses mémoires qui ont disparu. Annie Massy les ressuscite. Agrippa dicte ses souvenirs depuis sa première enfance jusqu’au moment de l’écriture : son enfance avec Octave (futur Octavien puis Auguste), ses combats notamment contre Marc Antoine et son amour profond et contrarié pour Octavie, sœur de l’empereur.

      Pendant ce temps (nous sommes en 23 avant notre ère), Rome est troublée par une terrible crise. Celui qui a été nommé « Auguste » depuis quatre ans, n’a pas encore assuré la nouvelle forme de pouvoir qu’il a instaurée. Sa fille unique ne lui a pas encore donné de successeur direct ; il est atteint de fièvres qui mettent sa vie en péril ; le peuple souffre d’une épidémie de peste et le ravitaillement de la ville est difficile.

       Récit autobiographique d’Agrippa et crise à Rome, alternent d’un chapitre sur l’autre et souvent se répondent. Agrippa, adulé par l’armée, pourrait en profiter pour prendre le pouvoir, à moins qu’il ne décide de se fonder un royaume en Asie Mineure, comme Alexandre trois-cents ans auparavant ? Fidélité à Auguste ou indépendance ? Que va-t-il choisir ? Et si la solution venait de Mécène, l’autre ami fidèle de l’empereur ?

Ce qu'en dit la presse et des lecteurs

Ce qu'en dit la presse et des lecteurs

      » À n’en pas douter, c’est un excellent roman. Si bien ficelé, si captivant qu’on pourrait croire à une fiction. Pourtant les faits sont réels et les personnages ont bien existé. Annie Massy signe ici un roman historique de la meilleure veine. De ceux qui vous emmènent dans un autre monde et vous tiennent en haleine en vous racontant des histoires surprenantes qui sont pourtant conformes à l’Histoire. (…)

     Annie Massy s’y est tellement bien prise qu’elle a donné une vraie profondeur à ses personnages. (…) Son récit est d’autant plus vivant qu’elle le fait évoluer en deux parties distinctes et alternées (…) L’alternance très précise des deux, donne du rythme au roman et rend le récit plus percutant. (…)

     L’intérêt du livre réside également dans le fait qu’il dépeint la société romaine de l’époque. (…) Le roman se veut bien plus proche de la réalité romaine d’il y a deux-mille ans que ne l’ont été certaines célèbres œuvres cinématographiques anglo-saxonnes… » L’Affranchi de Chaumont, hebdomadaire, 16 septembre 2016

     « Le résultat est une réussite : un livre qui se lit comme un thriller et nous apprend beaucoup sur cette période de l’histoire romaine où la République va céder la place à l’empire (…) L’auteure alterne ensuite habilement les époques, les lieux et les points de vue pour mieux captiver le lecteur et l’intéresser (…) Le roman reconstitue bien la trame des intrigues et des complots qui tissent cette période de l’histoire, le rôle majeur qu’y jouèrent les femmes et celui d’Agrippa dont les ancêtres étaient esclaves et qui compta deux empereurs dans sa descendance. (…) » Françoise Ramillon, le JHM, Mag du dimanche, 14 aout 2016

     « Ce roman suit de près la réalité politique et la vie quotidienne dans un monde en pleine transformation. Heureusement l’histoire laisse suffisamment de points obscurs pour libérer l’inspiration de l’auteure. Le sujet néanmoins, présentait une difficulté : raconter de façon originale, une période déjà traitée sous d’autres formes ; respecter l’histoire ancienne mais la présenter d’une façon suffisamment moderne et agréable à lire. Ce pari (presque) impossible est pourtant réussi. Annie Massy plonge le lecteur dans un monde bouillonnant et fascinant du haut-empire romain et elle retient son attention grâce à une écriture très contemporaine. (…) »  Journal du CODERPA, Haute-Marne, 3e trimestre 2016, N°29

On peut lire une présentation de ce livre sur le site de Babelio

Lectures d’extraits sur la chaine Youtube de l’AHME

Tome II : La Louve et le Sanglier

     Voici dans ce livre, la rencontre de la Louve romaine avec le Sanglier celtique. Le nom de « Gaulois » a été inventé par Jules César pour désigner les peuples des Pyrénées au Rhin et de l’Atlantique aux Alpes.  Comme une partie importante de ce roman historique se passe au pays des Lingons, l’autrice Annie Massy, a préféré faire un rapprochement avec les Celtes. 

    Ce deuxième tome des Mémoires d’Agrippa raconte l’épopée de la romanisation des Gaules, un bouleversement de civilisation qui marque irrémédiablement notre histoire. C’est en effet Agrippa qui accomplit cette transformation en construisant des routes dont la Via Agrippa qui va de Narbonne à Trèves, en bâtissant des villes (notamment « l’Autel des Ubiens », actuelle Cologne mais aussi Autun, Narbonne…), en imposant la paix romaine aux peuplades souvent en conflit et en développant le commerce et la prospérité qui va avec. Ceci explique que les peuples des Gaules ont accepté la romanisation… mais jusqu’à un certain point, bien entendu.

     Comme dans l’opus précédent, les chapitres alternent deux points de vue : celui très positif d’Agrippa et celui d’une famille gauloise qui profite de cette romanisation mais n’est pas prête à tout lui sacrifier.

      Ce livre permet de voir comment vivaient les « Gaulois » juste avant notre ère, comment fonctionnait l’armée romaine et comment les Romains ont canalisé la source d’eau chaude de l’actuel Bourbonne-les-Bains pour créer le plus grand centre thermal des Gaules du Nord. Il amène aussi à réfléchir sur des questions qui touchent l’humanité : la vie, la mort, la paternité, la liberté et bien sûr, le changement de civilisation.

Ce qu'en dit la presse et des lecteurs

Ce qu'en dit la presse et des lecteurs

Les Gloses de la Pirate 29 octobre 2020

Lu en juillet 2018.

     « J’attendais ce tome 2 des Mémoires d’Agrippa avec grande impatience. Je suis reconnaissante à Annie Massy qui ne m’a pas oubliée et qui me sollicite à nouveau pour livrer mon ressenti de lecture sur La Louve et le Sanglier, lecture que j’entreprends avec grand plaisir.

     Le tome 1 s’achevait avec la naissance du fils d’Agrippa et de Julie ; cet enfant est doublement porteur de symboles car il descend de l’empereur Octave Auguste par sa mère et d’un esclave affranchi par son père. le dénouement de ce premier livre véhiculait aussi une certaine idée de la liberté littéraire, les Mémoires d’Agrippa n’étant pas toujours indulgentes pour Auguste.

     Ici, l’action se recentre autour d’Agrippa, le stoïcien, partisan d’une certaine idée de paix, d’un recours à la guerre en extrême limite d’action, respectueux et bienveillant, se souvenant toujours de ses origines modestes de fils d’affranchi. Il continue à prendre vie sous nos yeux de lecteurs mais partage aussi la vedette avec un autre personnage qui, tour à tour, en chassé-croisé, prend la parole à la première personne et se place au premier plan. le point commun entre ces deux JE est de s’adresser à un fils éloigné ou absent : l’ancien esclave gaulois Artos s’adresse à son fils adoptif Samicnos, Agrippa pense à son fils Caius… le chapitre consacré à l’un se termine souvent avec les mots qui commencent la partie de l’autre comme pour montrer une ressemblance, des idéaux communs par-delà les différences de culture, des origines serviles communes plus ou moins anciennes.

   

Je retrouve le chapitrage en numéros bis, déjà expérimenté dans le premier tome, quand Agrippa s’exprime. Il s’agit bien de deux visions d’une même réalité, de deux points de vue étayés et argumentés, d’une focalisation gallo-romaine en quelque sorte.

    La Louve et le Sanglier s’articule métaphoriquement autour de la romanisation et de l’action pacificatrice d’Agrippa en Gaule ; mandaté par Auguste, il réorganise tout le système administratif et fiscal, construit des aqueducs et surtout un véritable réseau routier en étoile depuis Lyon pour rejoindre Saintes, Marseille, le Rhin et l’Océan.

    Annie Massy nous livre ici un formidable roman historique sur une période peu développée par les manuels d’histoires ; c’est romancé mais superbement illustré et documenté en amont. L’écriture en est soignée, recherchée, fluide, sans les longueurs que l’on pourrait craindre dans un tel projet.

   Parmi les grands noeuds thématiques du récit autour de l’action d’Agrippa en Gaule, j’ai relevé les grands chantiers romains et beaucoup apprécié aussi les réflexions sur les jeux et sur l’homosexualité ainsi que les analyses de la situation des esclaves et des affranchis ; lire la puissance de Rome à la fois à la lumière de ses grands philosophes, de sa liberté d’esprit et du système esclavagiste ouvre en effet des perspectives intéressantes dans une ambivalence et une dualité originales.

    Pour les lecteurs plus érudits qui ont étudié cette période, certains passages sont précisément datés ou localisés ce qui rend le récit vérifiable, didactique. le stoïcisme d’Agrippa peut aussi devenir une clé de lecture.

    Personnellement, j’ai naturellement été sensible aux bonnes dispositions d’Agrippa envers les territoires conquis et retrouvé avec bonheur les accents virgiliens reconnaissant le nouvel âge d’or de la paix d’Auguste, le premier point titillant mon imaginaire car nous savons relativement peu de choses au sujet d’Agrippa et le second me rappelant avec bonheur l’étude de la littérature latine.

   En conclusion, voilà un magnifique roman historique, une belle lecture, d’excellents moments, une plongée dans la latinité… Encore une fois, je conseille ce livre aux étudiants car il illustre avec précision un pan d’histoire et de littérature classique.

Chère Annie Massy, j’ai hâte de vous lire encore… »

Présentation du Tome II sur le site de Babelio

Tome III : Les Héritiers Maudits

     Ce Tome III des Mémoires d’Agrippa n’est plus écrit selon le point de vue du général romain pour une bonne raison : il est décédé douze ans avant le début de notre ère. Mais sa mort entraine un bouleversement dans la famille impériale. Tibère, beau-fils d’Auguste, était marié avec Vipsania, fille ainée d’Agrippa et ils formaient un couple heureux et bien assorti. Mais lorsque Julie devient veuve, Livie force son fils à divorcer pour l’épouser et s’assurer ainsi d’être l’heritier de l’empire. Il ne s’en remettra pas.

      Devenu chef suprême de Rome et ses dépendances sous le titre d’empereur, il connait vingt-deux ans de règne et autant de complots, au point de devenir obsédé par sa séurité. À côté de lui, Séjan chef du Prétoire (la garde impériale et armée d’élite) l’incite à se débarrasser des héritiers légitimes pour prendre leur place.

     Comme dans les autres tomes, deux points de vue alternent : d’une part celui de Séjan prêt à tout pour usurper le pouvoir ; d’autre part celui de l’obscur Fabio qui intègre la garde prétorienne et découvre les dessous du faste impérial, tout en dénouant le secret de sa propre histoire. Entre ces deux forces, comme un étau qui se resserre, les fils et les filles d’Agrippa oscillent de privilèges exhorbitants en malheur incommensurables.

    Petite anecdote : il est question à un moment donné, d’un personnage historique, chef de la milice urbaine et qui va jouer un rôle capital … un dénommé… Macron ! (cela ne s’invente pas)

Ce qu’en pense les lecteurs

      « Un Grand Bravo à notre écrivaine chaumontaise de renom et de surcroît Ambassadrice de l’Agglomération de Chaumont, Annie MASSY, qui nous présente Le Tome III de son ouvrage , Les Mémoires d’Agrippa. Un cadeau à offrir ou à s’offrir … » Archives des Ambassadeurs de Chaumont 2019-2021

Présentation de ce Tome III sur le site de Babelio

Références ( dans l’ordre de parution, Tome I puis II puis III) :

Pour revenir sur la page d’Annie Massy

ISBN : 978-2-36811-022-5 ; 978-2-36811-028-7 ; 978-2-36811-041-6

Nombre de pages : 231 ; 238 ; 194.

Format : 16 x 24 cm

Éditeur : auto-édition, volumes imprimés à La Manufacture, Langres, spécialisée dans les livres

Prix : 14,00€ ; 16,00€ ; 16,00€

Livres disponibles auprès d’Annie Massy (contact site). Prévoir des frais de port si envoi (6€ par livre, gratuit pour la trilogie complète en Mondial Relai)