DIMEY Bernard (1931 – 1981)
Sommaire
I – Lieux haut-marnais associés à l’artiste
II – Biographie :
a) Début de vie
b) Formation troyenne
c) Débuts difficiles
d) Succès
e) Fin de vie
III – Oeuvre :
a) Trois périodes
b) Extraits où il est question de la Haute-Marne
IV – Pour aller plus loin dans une étude sur Bernard Dimey
• I – Lieux associés
I – Nogent :
On peut faire « une balade » sur les traces de Bernard Dimey et voir :
* sa maison natale, avenue du 8 mai 1945 (photo) ; son école
maternelle,Place du Général de Gaulle ; sa tombe dans le cimetière, rue du souvenir.
*Des lieux portent son nom : une rue et la médiathèque.
*On peut voir des monuments qu’il cite dans des poèmes comme le monument de 1870 et le dolmen de la « Pierre Alot »
route de Langres.
II – Joinville:
Le lycée où Bernard Dimey a été interne de la classe de sixième à la troisième existe encore mais sans que l’on y trouve de mention particulière sur lui. Il existe cependant une association des Anciens élèves dont les plus âgés ont connu le poète et se souviennent de lui.
• II – Biographie – a) Début de vie
(Photo prise à la maternelle à Nogent ; Dimey est le troisième à partir de la gauche et au deuxième rang.)
Bernard Dimey est né à Nogent, le 16 juillet 1931. Il naît dans un milieu ouvrier : il est le fils unique d’un père ciselier, (c’est-à-dire qu’il fabrique des ciseaux, une des spécialités de cette ville bien connue pour sa coutellerie) et d’une mère coiffeuse. Dès l’enfance, il montre un esprit vif et une attirance pour les études. Il obtient son certificat d’étude à dix ans. Ses parents ont donc pour lui l’ambition professionnelle la plus accessible aux enfants d’ouvriers de cette période : instituteur.
Mais lorsqu’il a l’âge d’entrer au lycée (classe de sixième actuellement), en 1942, c’est la guerre et il se retrouve interne à Joinville, plus tranquille que Chaumont qui est d’ailleurs deux fois bombardée pendant le conflit. Enfant solitaire, il a du mal à s’adapter. Il souffre aussi de la faim.
Elève également doué pour les arts, il est attiré par le dessin, la poésie, la comédie et apprend à jouer du violon. Ses premiers poèmes sont édités dans les « Cahiers Haut-Marnais ». En 1946, il obtient le brevet et le concours d’entrée à l’Ecole Normale. Il quitte son établissement avec, dans son carnet de bord, un roman pamphlétaire et caricatural de sa vie d’interne : Le Marchand de Soupe.
Étant trop jeune pour intégrer l’Ecole Normale, il passe l’année scolaire 1946-1947 au lycée de Chaumont. Ses professeurs se souviennent d’un lecteur insatiable, délaissant les mathématiques au profit des lettres.
• II – Biographie – b) Formation troyenne
En octobre 1947, il entre à l’Ecole Normale de Troyes. Il exprime alors plusieurs facettes de ses talents : l’écriture, le journalisme et la peinture sous le pseudonyme de Zelter. Les rencontres avec Jean-Jacques Khim -Professeur de Philosophie- Lucien Habert -Maître d’Internat- et Françoise Bibolet -Conservatrice de la Bibliothèque Municipale de Troyes – sont autant de stimulants pour exprimer sa fièvre littéraire.
(Photos
ci-dessus : les élèves de l’école normale de Troyes ; Dimey est au milieur avec sa pipe
ci-contre : Bernard Dimey et son ami Jean-Jacques Khim.)
Il passe l’année scolaire 49-50 à l’Ecole Normale de Nancy pour préparer le Bac Philo, la section n’existant pas à Troyes, où il revient ensuite terminer sa formation. Son diplôme obtenu, il renonce au métier d’Instituteur pour se consacrer très activement à la littérature. Il occupe une parenthèse de surveillant à Laon puis Saint-Germain et revient vivre à Troyes chez Jean-Jacques Khim. Il rêve de célébrité rapide avec et grâce à lui. Ils fondent ensemble une revue littéraire franco-allemande qui ne dépasse pas le deuxième numéro : Mithra. Cet essai lui permet cependant se rencontrer des auteurs professionnels et notamment Armand Lanoux qui le soutient et l’aide à trouver sa voie artistique.
(Bernard Dimey à ses débuts à Montmartre, riant, derrière ; devant, à droite : Francis Lai.)
• II – c) Débuts difficiles
Entre 1948 et 1953, Bernard Dimey écrit plus d’une douzaine de romans, une quinzaine de pièces de théâtre et de scénarios radiophoniques, des essais, des nouvelles. C’est aussi le temps de l’amertume et du découragement. Les comités de lecture des maisons d’édition et les directeurs littéraires restent insensibles à ses manuscrits. On lui demande de discipliner sa verve et son talent, de ne pas se laisser entraîner par son plaisir d’écrire, par son délire verbal.
À partir d’octobre 1954 et jusqu’à son départ à l’armée, Bernard Dimey collabore régulièrement à des émissions radiophoniques d’Armand Lanoux : il classe les documents envoyés par l’écrivain, écrit des liaisons et choisit des chansons d’époque pour les illustrer. Il fait de façon empirique son apprentissage de parolier. Essuyant refus sur refus pour ses romans et nouvelles, son désenchantement est définitif.
Son départ au service militaire le 5 septembre 1956 et sa rupture avec Jean-Jacques Khim en janvier 1958, le font changer de voies personnelle et artistique. En pleine période de départ du contingent en Algérie, Bernard Dimey doit faire vingt sept mois de service militaire. Il reste cependant caserné à Paris ; il peut donc se rendre régulièrement dans les cabarets de Montmartre où il rencontre nombre de jeunes chanteurs en quête de parolier. Il fait aussi connaissance avec le musicien Francis Lai.
• II – d) Succès
C’est le début des « Trente Glorieuses » et de ses nouveautés techniques. Les transistors remplacent les postes à galènes et les programmes se multipliant, sont avides d’intermèdes chantés. Le disque vinyle permet des enregistrements faciles et rapides. Une nouvelle jeunesse veut s’amuser, chanter ou écouter des chansons.
C’est une époque bénie pour les créateurs de chansons. Finies les déconvenues avec les comités de lecture, Bernard Dimey devient parolier. De son mariage, en 1961, avec Liliane Landry à leur séparation, en 1967, il connaît la période sans doute la plus faste de sa vie. Il mène grand train et écrit des textes pour plus de deux cents interprètes, célèbres ou débutants y compris ceux qui ont laissé un nom dans le genre : Jean Ferrat, Barbara, Mouloudji, Juliette Gréco, Jean-Claude Pascal, Aznavour… et bien sûr, Henri Salvador avec qui il crée, en 1962, un standard : Syracuse. En 1969, il obtient le Prix Charles Cros avec « Ivrogne et pourquoi pas », qu’il clame comme une profession de foi. Sept disques sortent par la suite, chez « Déesse ». En octobre 1969, il passe en première partie de Brassens, à Bobino ; mais, dans une scène aussi grande, le public n’accroche pas à l’écoute de ses
textes.
(Photo – fonds Dimey, médiathèque de Nogent, Haute-Marne- BernardDimey récite ses textes sur la place de Nogent, sa ville natale, quelques jours avant sa mort.)
La fin de vie de Bernard Dimey a été compliquée. Le monde du spectacle changeait : les music-halls s’en vont et les « Yé-yé » arrivent. Bernard Dimey ne place plus aussi facilement ses textes auprès des artistes et les huissiers le poursuivent. Malgré ses succès, il mène alors une vie plus difficile, avec une nouvelle compagne Yvette Cathiard (son divorce avec Liliane Landry ne sera jamais prononcé). Il s’installe avec elle à Montmartre. Il récite ses textes dans les cabarets du célèbre quartier et joue des petits rôles dans des téléfilms et des feuilletons comme Maigret (avec Jean Richard) et Les Brigades du Tigre. Sa santé se détériore. C’est pourtant pendant cette période qu’il fait de lointains voyages (Egypte, Québec, Nord de l’Europe) et crée ses poèmes les plus personnels et achevés. Il maîtrise alors parfaitement son art.
Au début des années 80, la maladie prend le dessus. Ses deux derniers disques au titre prédestiné Testament, suite de poésies et de prose, nous livrent quelques aspects d’un personnage plus mystérieux qu’il n’y paraît.
En mars 1981, il revient à Nogent pour une émission de télévision régionale qui lui est consacrée et qu’il ne verra jamais. Alors que les cinquante ans de Bernard s’apprêtent à sonner, au petit matin du 1er juillet 1981, il meurt à Paris d’un cancer. Enfant de Nogent, c’est dans la cité coutelière qu’il est inhumé le 3 juillet, après d’émouvantes et simples obsèques.
Sa ville natale ne l’a pas oublié : elle a donné son nom à la médiathèque et une association éponyme organise un festival annuel de chansons et de poésie qui a trouvé sa place dans les manifestations professionnelles. Petit clin d’oeil à l’artiste : les spectacles ont toujours lieu autour du dix mai.
De 1966 à sa mort :
C’est la période où Bernard Dimey recentre son œuvre sur lui-même. Plutôt que parolier, il veut être reconnu comme poète et présente lui-même ses textes en public avec ou sans un accompagnement musical mais toujours en favorisant les mots. Sa rencontre avec Michel Célie, fondateur des éditions musicales « Déesse » donne une ampleur à son œuvre poétique qui va être enregistrée, avec sa voix, sur vinyle à partir de 1968.
Bernard Dimey écrit toujours des chansons mais également des textes sur sa vie, ses voyages, son angoisse face au temps qui passe, son attirance et sa connaissance du danger de l’alcool. Son registre dominant oscille entre mysticisme et fantastique. Il ose des textes longs comme Ivrogne et pourquoi pas ? ; La Crucifixion ; Le Testament ; Le Bestiaire de Paris ; Les Enfants d’Attila ; Les huit Péchés capitaux. C’est incontestablement la partie de l’œuvre la plus achevée, personnelle et remarquable.
• III – Son œuvre : a) Trois périodes
Bernard Dimey est aussi célèbre que mal connu. Il est vrai, d’une part, que son œuvre présente des contradictions : par exemple, elle s’inspire du dix-neuvième siècle mais est à l’affût de toutes les nouveautés artistiques et techniques. D’autre part, son parcours créatif est sinueux.
On peut distinguer plusieurs époques différentes :
Jusqu’à 1956 : c’est la période champenoise où Bernard Dimey veut être romancier. Il exprime plusieurs facettes de son talent : l’écriture, le journalisme et la peinture sous le pseudonyme de Zelter. Cette période fut prolifique en écrits : de nombreux romans, nouvelles, pièces de théâtre, scénarios radiophoniques. Tous ses écrits seront refusés par les éditeurs parisiens ce qui le laissera plein d’amertume.
De 1956 à 1966 : c’est la période montmartroise ; l’œuvre de Bernard Dimey est essentiellement formée de paroles de chansons. Elle est très importante mais se fond, dans l’esprit du public, avec ses interprètes ou ses musiciens. On sait mal qu’il est à l’origine d’énormes succès comme : Syracuse, Mon Truc en Plumes, Mémère… Il écrit cependant aussi des paroles sur des musiques de films, le livret d’une comédie musicale, un scénario et dialogue de film… En 1961 il obtient un succès retentissant quoique censuré sur les antennes avec un album chanté par Philippe Nicaud : Chansons cu-rieuses. Mais, même là, il n’est pas facile à suivre puisqu’il écrit parallèlement une œuvre mystique : La Mort d’un Homme (La Cruxifiction) et un disque pour enfants.
Après sa mort : fait rare dans le monde artistique, son œuvre continue et trouve de nouveaux publics grâce à des interprètes
nombreux et différents selon les époques. Le mythe Dimey est en route. Cette oeuvre est variée et importante. Annie Massy en a dressé une liste non exhaustive mais la plus complète à ce jour :
– 41 textes (genres divers : romans, nouvelles, scénario, pièce de théâtre, récit humoristiques…)
– 17 livres et écrits divers édités – 280 textes ont donné lieu à des chansons enregistrées par 250 interprètes différents (liste non exhaustive puisque des
chansons sont régulièrement reprises par de nouveaux artistes)
– 18 chansons déposées avec leur musique à la SACEM mais non enregistrées
– 4 adaptations en français de chansons de films
– 7 « pièces radiophoniques »
– 3 films sur un scénario ou dialogue de Bernard Dimey
Par ailleurs, Bernard Dimey a été aussi un acteur :
– participation à 9 films ou séries télévisées
La télévision et la radio gardent nombre d’enregistrements :
– 23 enregistrements sur Bernard Dimey, radio ou télévision
– 94 chansons sur un texte de Bernard Dimey ont été diffusées sur la radio et télévision
– Bernard Dimey a interprété ses textes dans 11 émissions différentes
N’a-t-il pas quelque chose de cet Enfant Maquillé chanté par Charles Aznavour :
« Que ça vous plaise ou non je suis de votre époque
Un enfant maquillé qui a beaucoup vécu
Je vous laisse en partant mon rire et ma défroque
Je suis l’enfant trouvé que vous avez perdu »
Ses voyages lui permettent de s’interroger sereinement sur sa fin de vie et sa postérité future :
Les Enfants de Louqsor / Louxor
« Quand je sens, certains soirs, ma vie qui s’effiloche
Et qu’un vol de vautours s’agite autour de moi
Pour garder mon sang froid, je tâte dans ma poche
Un caillou ramassé dans la Vallée des Rois.
(…)
C’est vrai, la vie n’est rien, le songe est trop rapide,
On s’aime, on se déchire, on se montre les dents,
J’aurais aimé pourtant bâtir ma pyramide
Et que tous mes amis puissent dormir dedans.
(…)
…………..Ma légende s’apprête,
Je suis comme un désert qu’on aurait mal fouillé
(….)
Je pense m’en aller sans que nul ne remarque
Ni le bien ni le mal que l’on dira de moi »
• III – b) ) Extraits où il est question de la Haute-Marne et de son enfance :
Dans L’enfance – Extrait de l’album Le milieu de la nuit, Editions Christian Pirot, il définit ainsi Nogent :
« village parfait de mes douze ou quinze ans »
Il présente des habitants qu’il a croisés :
Un « grand nègre jovial » et les lavandières :
« Les femmes, en bavardant, martyrisaient le linge
À grands coups de battoir au lavoir d’à côté. »
Il se souvient des lieux et des jeux dont ils étaient le décor :
« Je ne reverrai plus les combles de l’église
Où j’allais dénicher des enfants de hibou.
Quand je les ramenais, tout chauds sous ma chemise,
Ma pauvre mère avait des hurlements de loup…
Au monument des Morts qu’on appelait Mobiles
Assassinés pour rien sous Napoléon III,
On, déchiffrait des noms mais c’était difficile
Et, debout sur le mur, on dominait les bois. »
« On rêvait, c’était beau »
D’autres souvenirs sont plus durs comme l’abattage de chevreaux, chez son oncle boucher :
« Et les petits chevreaux dont j’ai tenu les pattes
Depuis plus de trente ans ne veulent pas mourir.
Ils bougent dans mes rêves et pleurent et se débattent…
Bon Dieu ! Que mes douze ans ont du mal à finir ! »
Dans la nuit, extrait du recueil Je ne dirai pas tout (Christian Pirot éditeur)
Bernard Dimey fait référence au dolmen de la Pierre Alot bien connu à Nogent et toujours en place, par lequel commence d’ailleurs la balade consacrée au poète.
« Au lointain, quelque part, dans les bois où dormait
Un dolmen emperruqué de vieille mousse »
Avec Les Epouvantails, il décrit les jeux d’un enfant d’avant guerre qui courait dans la campagne :
« La bise fait claquer nos vastes redingotes
Et nous nous retrouvons le chapeau de travers
Nos pauvres pantalons dégoulinent de flotte
Assommés tout l’été on gèle tout l’hiver
Nous sommes les héros toujours en première ligne
Toujours l’œil aux aguets toujours prêts au combat »
A-t-il regretté d’être parti si loin de son enfance comme le suggère Le trèfle à Quatre Feuilles ?
« J’ai perdu la source et la feuille verte
Et je ne sais plus le nom des oiseaux
J’ai tout passé par profits et pertes
Je n’ai plus le droit d’aller au château »
Sur la fin de sa vie, il exprime, à sa façon, un certain regret des lieux de son enfance, comme si la mort qui approchait allait le ramener à son point de départ :
J’ai tout vu tout connu
« J’ai tout gagné tout perdu
J’ai tout vu tout connu
Je ne repartirai plus
(…)
Allume un grand feu près de la maison
Je veux des fleurs à tous les balcons
Tuez le veau gras et préparez-vous
Je suis heureux je reviens chez nous
(…)
Le tour du monde est bientôt fini
Vive le jour où je suis parti
Mais vive encore plus le jour
Où me voici de retour »
Grâce au travail bénévole d’Annie Massy, Docteure en Littérature comparée, Bernard Dimey est devenu un sujet d’étude universitaire. Elle a, en effet, écrit plusieurs articles où elle présente l’artiste et montre l’intérêt et la richesse de son oeuvre :
Articles universitaires sur Bernard Dimey :
2007 : Trois Succès du Parolier Bernard Dimey : Syracuse, Mon Truc en Plume et Mémère, in Les Contemporains de Jules Verne, Aux Frontières de la légitimation littéraire, Presse universitaire de Valenciennes
2008 : Les Voyages intérieurs de Bernard Dimey, actes du colloque international sur : La Chanson française depuis 1945 (Postdam, Allemagne)
2012 : Quatre Incarnations du Frédo de Bernard Dimey, éditions L’Harmattan (in Chanson et Performance, sous la direction de Barbara Lebrun, Université de Manchester, Grande-Bretagne)
2018 : El’Ducasse à Raoul et Bernard (une photographie du Nord de 1967 à 1977, par Bernard Dimey chanté par Raoul de Godewarsvelde), in Nord’ revue critique littéraire des hauts-de-France, N°72- décembre 2018 -Nord et Chansons, presses universitaires du Septentrion.
2021 (en cours) : Charles Aznavour et Bernard Dimey, des amis, des audaces, des émules (pour un ouvrage cosigné par Sarah Kaled et Stéphane Hirschi)
2022 : Bernard Dimey et le Québec : une Histoire d’Art et d’Amitié entre Montréal (Québec), Montmartre (Paris) et Langres (berceau de Jeanne Mance en France) in Études Canadiennes/Canadian Studies, N° 93 décembre 2022 consacré à La Chanson francophone : Air et Ondes entre le Canada et la France (numéro dirigé par Laurence Cros, Université Sorbonne, avec Stéphane Hirschi, université Polytechnique Hauts-de-France.
Annie Massy a également écrit un essai selon la méthode créée pour écrire sa thèse de doctorat sur Jacques Brel : elle va chercher dans l’enfance de l’artiste ce qui inspire son oeuvre future. Elle réussit ainsi à montrer l’unité d’une oeuvre, axée autour de quelques thèmes récurrents et qui est dispersée à travers différents compositeurs et interprètes.
En 2022, Stéphane Hirschi, à l’occasion d’un article sur Bernard Dimey au Québec, l’a présentée comme « spécialiste reconnue de Bernard Dimey ».
les articles universitaires d’Annie Massy
La pièce de théâtre Bernard et l’Enfant maquillé
L’essai bographique et analyse de l’œuvre Jeunesse champenoise, Succès montmartrois
Pour aller sur la page d’Annie Massy
La médiathèque de Nogent (Haute-Marne) conserve un fonds des livres inédits de la période 1947-1955 ainsi que des lettres, tableaux, photos, dessins, partitions, pochettes de disques, CD , vidéos… À ce jour plus de 1200 notices. Ce qui constitue le Fonds patrimonial Bernard Dimey créé et enrichi par Philippe Savouret directeur de la médiathèque éponyme. Elle a aussi une expo qui se loue (série de panneaux et de textes illustrés sur plaques métalliques facilement déplaçables) pour présenter le personnage et son oeuvre.
On peut la joindre à l’adresse courriel suivante : mediatheque@villedenogent52.com
Nota bene : toutes les photos sur cette page (sauf livres sur Bernard Dimey), viennent du fonds Dimey de la médiathèque de Nogent.
II existe aussi à Nogent une association « Bernard Dimey » qui organise un festival annuel et qui a augmenté le fonds Dimey de plusieurs heures de témoignages filmés.